Le conservateur Sauli Niinistö succède à la tête de l'État à la très populaire Tarja Halonen. L'élection présidentielle finlandaise, qui a conduit, dimanche 5 février, le conservateur Sauli Niinistö à la victoire, apporte une fin de non-recevoir aux idées populistes et xénophobes qui s'étaient exprimées lors des dernières législatives d'avril 2011. Par ce vote, ce pays de quelque 5 millions d'habitants, le seul parmi ses voisins scandinaves à utiliser des euros, vient de réaffirmer son ancrage au sein de l'Union européenne. Lors de ce scrutin, la Finlande a également souligné son attachement à son modèle sociétal égalitaire et soucieux de la lutte contre les discriminations. À 63 ans, Sauli Niinistö, le nouveau président finlandais, est celui qui, comme ministre des Finances dans les années 1990, a qualifié la Finlande pour l'euro. Il demeure un partisan de la monnaie unique. L'homme porte beau et, bien que conservateur, se garde de tout discours moralisateur. Ce père de deux enfants a perdu sa première épouse. Il a vécu une aventure très médiatisée avec une ancienne miss Finlande, avant d'épouser l'attachée de presse de son parti, de 29 ans sa cadette. Favorables à la zone euro L'adversaire de Sauli Niinistö au second tour de la présidentielle finlandaise est également un Européen convaincu, dont la vie personnelle n'a pas plus heurté les consciences d'une société que structuraient jadis les rigides chapelles luthériennes. À 53 ans, Pekka Haavisto est un homosexuel assumé, qui, après une longue carrière en Afrique pour l'ONU, s'est emparé de l'étendard des Verts. Pekka Haavisto n'est cependant pas un fondamentaliste. Durant la campagne, il n'a pas proposé de fermer les usines nucléaires, notamment la centrale de type EPR que construit l'industrie française, et il ne s'est pas plus élevé contre le commerce des animaux à fourrure. «Ce n'est pas mon homosexualité qui pose problème en Laponie, s'amusait-il, mais mon appartenance au parti écologiste.» Aux dernières législatives d'avril 2011 était apparu sur la scène politique finlandaise un candidat populiste hostile à l'Union européenne, Timo Soini. Avec son parti des «Vrais Finlandais», il a déclenché un véritable tremblement de terre en passant de 5 à 39 députés au Parlement. Ce cinquantenaire hâbleur milite aussi contre l'avortement, le mariage des homosexuels et «l'immigration incontrôlée». Les sondages voyaient en Timo Soini un possible qualifié pour le second tour de la présidentielle. Son discours sur une sortie de l'euro semblait porter. Il avait d'ailleurs été repris par l'ancien ministre centriste Paavo Väyrynen, 65 ans, qui prônait un retour à l'ancien mark
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